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Franceso Hayez, Accusa segreta (1847-48)
On le sait, l’Opéra de Paris ouvre enfin ses portes toutes grandes au chef-d’œuvre d’Amilcare Ponchielli, La Gioconda, qui y sera donnée pour une dizaine de représentations à partir du 2 mai. On le sait aussi, du 25 avril au 5 mai, le Théâtre des Champs-Elysées poursuit son parcours mozartien avec Don Giovanni, monté par le tandem Jérémie Rhorer-Stéphane Brauschweig (voir leur interview conjointe). Très logiquement, ces deux institutions communiquent sur leur programmation. On voit ainsi fleurir sur les colonnes Morris de grandes affiches montrant le beau tableau de Francesco Hayez, Accusa segreta, dont le décor vénitien convient bien à La Gioconda. Et France Musique diffuse un message à caractère promotionnel pour remplir Bastille. Mais, petit problème, une voix suave y vante les mérites de Ponchielli avec en fond sonore… l’air du catalogue, extrait de Don Giovanni. La direction de Radio France aurait-elle voulu annoncer les deux opéras à la fois, comme dans Ariane à Naxos, le bourgeois gentilhomme décide qu’on donnera en même temps le spectacle comique et le spectacle tragique ? [Laurent Bury]
