Les concerts dits de bienfaisance ont une longue tradition dans le monde lyrique. Deux illustrations récentes confirment que les artistes lyriques et les théâtres ne sont pas seulement tournés vers leurs glottes et leurs mécènes. Au début du mois de novembre, le Staatsoper de Vienne a proposé une soirée du Simon Boccanegra, avec rien moins que Placido Domingo en Doge et Ramon Vargas en Gabriele Adorno, au cours de laquelle une partie du bénéfice a été offert à une association caritative autrichienne. En réalité, c’est le public qui a fait montre de sa générosité puisque, pour cette soirée exceptionnelle, le prix des places avait été très sensiblement rehaussé (les places à 212 euros passant à 500, celles à 185 à 350, par exemple). Autre exemple, les concerts qu’Annick Massis donnera les 1er et 2 décembre à l’opéra de Reims. Le premier sera consacré à la lutte contre le cancer avec, au programme, des airs de Mozart; le second à la construction d’une école de filles au Burkina Faso. Nos artistes lyriques ont parfois des chœurs … et souvent du cœur. [JPhT]