Qui l’eût cru ? Resté longtemps quasi confidentiel, le festival de Belle-Ile-en-Mer né d’un coup de foudre d’un baryton américain pour la plus grande des îles bretonnes, fête son quinzième anniversaire. Le secret de sa réussite ? Cet amour devenu réciproque a produit une certaine alchimie. Si les deux opéras représentés chaque été (compte rendus à suivre) constituent le principal défi et si de jeunes chanteurs prometteurs ainsi que des interprètes et musiciens professionnels, venus d’outre d’outre-Atlantique et d’autres pays, trouvent à Belle–Ile un tremplin, la musique sacrée joue un rôle primordial. Le chœur d’une soixantaine d’amateurs en majorité habitants ou résidents secondaires de l’île y répète toute l’année sous la direction d’un chef de chœur permanent, soutenu par les interventions régulières du directeur musical du festival. Cette saison, La Messa di Gloria, avant-goût des futurs chefs d’œuvre pucciniens, a été intégralement chantée dans les quatre églises de l’île. Le superbe Gloria, dont on connaît la force dramatique, a produit tout son effet. Choristes, chanteurs solistes, et orchestre de chambre de haut niveau finement conduit, ont trouvé dans un programme éclectique matière à ravir un public nombreux. — La messe était précédée d’une cantate de Bach, de l’Ave Maria et du Tantum ergo de Fauré ainsi que d’un psaume mis en musique par Richard Cowan (fondateur de la manifestation, aussi compositeur, metteur en scène et pédagogue). [BC]
Festival Lyrique-en-mer (20 juillet- 17 août), Église de Sauzon, 31juillet 2012