Depuis la défaite par KO de Megaupload et de son sympathique créateur Kim Dotcom, un collectif de pirates baptisé « Anonymous » traverse le world wide web, la bave aux dents, pour venger l’affront fait à la prolifique industrie de violation du droit d’auteur.
Sans prendre part à l’épineux débat du téléchargement illégal (dont nous sommes tous coupables), l’arrestation de Kim Dotcom a permis de mettre en évidence une démarche qui tend plus à l’enrichissement frénétique des plateformes de téléchargement qu’à la mise à disposition gracieuse de contenu culturel pour l’édification des masses.
Anonymous, après s’en être pris au site du FBI, de l’Elysée et d’Universal Music Group, vient de mettre à disposition de tout un chacun l’entièreté du catalogue de Sony Music par le biais d’un site spécialement dédié à cette singulière initiative.
Le rapport avec l’opéra ? Simplement que les pirates, en promettant l’entièreté du catalogue de Sony, nous ont menti. Pas l’ombre d’un artiste classique. On cherchera en vain Vittorio Grigolo ou les rééditions historiques du Met. C’en est presque vexant. Comme si l’industrie classique était à ce point insignifiante qu’elle ne méritait pas d’être piratée au même titre que l’ébouriffante Samantha Jade.
Au risque de frustrer nos aimables lecteurs, nous ne donnerons pas le lien vers ce précieux sésame. Et prions pour que les téléchargeurs frénétiques et un aréopage de producteurs se mettent autour d’une large table pour trouver un bel et grand accord qui ne lèsera personne.