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Récital Ramón Vargas — Toulouse

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Spectacle
16 novembre 2022
La générosité avant tout

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Première partie :

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Don Giovanni : « Il mio tesoro intanto » (Ottavio)

Francesco Cilea (1866-1950)
L’Arlesiana : « È la solita storia del pastore » (Federico)

Giacomo Puccini (1858-1924)
Tosca : « Recondita armonia » (Mario)

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Eugène Onéguine : « Kuda, kuda » (Lenski)

Pietro Mascagni (1863-1945)
Cavalleria rusticana : « Intermezzo » pour piano seul

Francesco Paolo Tosti (1846-1916)
« Ideale »
« Non t’amo più »

Gioachino Rossini (1792-1868)
« La Danza »

Seconde partie

Chansons napolitaines
« Dicitencello vuie » (Evemero Nardella)
« Parlami d’amore Mariù » (Andrea Bixio)
« Core ‘ngrato » (Salvatore Cardillo)

Guia Kantcheli (1935-2019)
Melodia pour piano seul

Chansons mexicaines
« Amor de mis amores » (Agustin Lara)
« Oración Caribe » (Agustin Lara)
« Cuando vuelva a tu lado » (María Greever)
« Somos novios, Esta tarde vi llover » (Medley Armando Manzanero)

Toulouse, Théâtre du Capitole

Lundi 14 novembre 2022, 20h

Retour gagnant au Théâtre du Capitole pour Ramón Vargas, chaleureusement accueilli par le public toulousain qui l’avait acclamé dans sa prise de rôle d’Enzo (La Gioconda) en 2021. Vargas a choisi pour ce récital, accompagné avec application par la pianiste géorgienne Mzia Bakhtouridze, de nous ramener à ses sources avec en conclusion quatre chansons mexicaines que nous avons pour notre part découvertes et que Vargas sert avec gourmandise.

Il se sera consacré avec le même appétit à trois chansons napolitaines qui ouvrent  la seconde partie, la première étant dévolue à des airs d’opéra.

Vargas ne choisit pas la facilité en entamant ce récital avec « Il mio tesoro », un air qui nous renvoie à ses débuts mexicains. Et auquel il convient de consacrer des …trésors de nuances et de souplesse ; la voix n’est pas encore stabilisée mais la ligne de chant est claire.

Dans L’Arlesiana (« È la solita storia »), la voix se met en place, la lame se fait tranchante et le désespoir émerge et anime tout le récit de Federico.

Le « Recondita armonia » résume assez bien la prestation d’ensemble de Vargas. Les couleurs de la palette vocale sont nombreuses : de la lumineuse vaillance jusqu’aux accents plus sombres. Ce sont toutes ces nuances dans le timbre qui rendent unique et reconnaissable entre toutes la voix de Vargas. Il y a un évident plaisir de sa part à être sur scène et partager entre amis quelques beaux moments de musique. De musique et d’émotions surtout. Que de déclarations d’amour n’aurons-nous entendues ce soir ! Que ce soit dans « Dicitentello vuie » ou « Parlami d’amore Mariù », Vargas nous embarque avec un élan communicatif. Même le « Non t’amo più » de Tosti qui pleure l’amour passé est déchirant d’authenticité.


© Patrice Nin

Les limites apparaissent aussi. La diction du « Kuda, Kuda » (Eugène Onéguine) n’est pas sans défaut. Aujourd’hui par ailleurs, mais peut-être est-ce dû à un refroidissement temporaire, le fortissimo dans l’aigu n’est plus aussi aisé et Vargas doit gérer avec une audible et même visible économie les plages précédant les sauts périlleux vers l’aigu.

A quoi tient-il qu’il ne nous viendrait pas à l’idée de lui tenir grief de ces imperfections qui apparaissent aussi en seconde partie (le « Core ‘ngrato » n’est pas non plus sans aspérités dans les forte du haut de la gamme) ? Sans doute à ce qui caractérise le chant, et aussi la personnalité de Ramón Vargas, et qui tient tout simplement à sa générosité.

Générosité et spontanéité qui l’invitent à remettre à une spectatrice assise au premier rang le bouquet de fleurs que Christophe Ghristi est venu en personne lui remettre en fin de concert.

Vargas est une belle personne.

 

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Détails

Première partie :

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Don Giovanni : « Il mio tesoro intanto » (Ottavio)

Francesco Cilea (1866-1950)
L’Arlesiana : « È la solita storia del pastore » (Federico)

Giacomo Puccini (1858-1924)
Tosca : « Recondita armonia » (Mario)

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Eugène Onéguine : « Kuda, kuda » (Lenski)

Pietro Mascagni (1863-1945)
Cavalleria rusticana : « Intermezzo » pour piano seul

Francesco Paolo Tosti (1846-1916)
« Ideale »
« Non t’amo più »

Gioachino Rossini (1792-1868)
« La Danza »

Seconde partie

Chansons napolitaines
« Dicitencello vuie » (Evemero Nardella)
« Parlami d’amore Mariù » (Andrea Bixio)
« Core ‘ngrato » (Salvatore Cardillo)

Guia Kantcheli (1935-2019)
Melodia pour piano seul

Chansons mexicaines
« Amor de mis amores » (Agustin Lara)
« Oración Caribe » (Agustin Lara)
« Cuando vuelva a tu lado » (María Greever)
« Somos novios, Esta tarde vi llover » (Medley Armando Manzanero)

Toulouse, Théâtre du Capitole

Lundi 14 novembre 2022, 20h

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