Forum Opéra

Sur les ondes lyriques en juin 2018

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Actualité
2 juin 2018
Sur les ondes lyriques en juin 2018

Infos sur l’œuvre

Détails

Les ondes lyriques de juin ont le coeur en fête et chantent le 200e anniversaire de Charles Gounod (1818-1893). Si les agapes ne sont pas somptueuses, elles nous offrent tout de même son joyau gothique, son dernier joyau et nous content sa vie à travers ses mélodies de diamant. Heureux anniversaire au plus sensible de nos compositeurs romantiques !


Dernière minute

. Vendredi 15 juin, 19h CET, Operavision : Hector Berlioz, Les Troyens – Amsterdam, Dutch National Opera, 2018

. Samedi 16 juin, 22h05 CET, TV3.video et aussi TV3-directe-33 : Giacomo Puccini, Manon Lescaut – Barcelone, Gran Teatre del Liceu, 2018 (durée 2h55)

. Jeudi 21 juin, 20h55 CET, ArteTV : Giuseppe Verdi, Macbeth – Berlin, Staatsoper, 2018 (durée 3h)

. Mercredi 27 juin, 20h CET, Radio-RAI3 : Wolfgang Amadeus Mozart, Don Giovanni – Turin, Teatro Regio, 2018 (durée 3h20)

. Samedi 30 juin, 19h CET, WFMT-Radio : Charles Gounod, Faust – Chicago, Lyric Opera, 2018


►Dimanche 3 juin, 20h CET, France-Musique : Richard Wagner, Parsifal – Paris, Bastille, 2018 (durée 3h30)

►Jeudi 7 juin, 20h CET, Culturebox : Modeste Moussorgski, Boris Godounov – Paris, Opéra-Bastille, 2018 (durée 2h10) et aussi dimanche 1er juillet, 20h CET, France-Musique

Que de bonheurs pour ce nouveau Boris Godounov de Bastille ! Le premier est de ré-entendre le plus russe des opéras russes d’un Moussorgski (version 1869), qui voulait sa musique comme « une parole qui s’adresse aux hommes de façon hardie et sincère, à bout portant ». Le second que ce chef-d’œuvre soit dirigé par Vladimir Jurowski, dont l’art nerveux, étincelant saura empêcher l’âpreté au profit d’une sensibilité vif-argent. Et le troisième de goûter au premier Boris d’Ildar Abdrazakov, dont le raffinement vocal, de murmures en rugissements, confèrera toute leur densité aux souffrances et remords du tsar ambitieux mais si seul. Ivo van Hove a façonné une mise en scène austère : escalier rouge au centre d’un parquet noir, relié à un écran led monumental en fond, pour projections vidéos, et deux miroirs latéraux, énormes aussi, pour refléter les images. Le tout pesant 20 tonnes, record de Bastille, et accroché directement à la charpente du bâtiment ! Entre autres rôles, Rusan Mantashyan est Xénia, Evdokia Malevskaya Fiodor, Maxim Paster Chouisky, et Dmitri Golovnin Grigori.

►Samedi 9 juin, 20h CET, MediciTV : Concert du Jubilé de l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, avec Joyce DiDonato et Yannick Nézet-Séguin – Rotterdam, 2018 (durée 2h46), en live et replay pour 24h.

►Samedi 9 juin, 19h05 CET, BRKlassik : Nino Rota, Il Cappello di Paglia di Firenze – Naples, Teatro San Carlo, 2018 (durée 3h)

►Dimanche 10 juin, 20h CET, France-Musique : Christoph Willibald Gluck, Orfeo ed Euridice – Paris, TCE, 2018 (durée 1h30)

« Ce que j’aime chez Gluck, c’est la passion qui s’exprime de la manière la plus classique, le feu sous la glace », dit Susan Graham (Opéra Magazine n°38). Musique concise et virtuosité à l’économie, drame concentré, c’est dans l’intensité relationnelle de ses trois personnages qu‘Orfeo ed Euridice de Gluck s’embrase. « Il faut trouver au plus profond de soi comment faire passer les émotions », dit Philippe Jaroussky (Orfeo). Notre contre-ténor et l’ardente Patricia Petibon (Euridice) forment un couple à l’engagement total au TCE, sans oublier la lumineuse Emoke Barath dans le rôle d’Amore, ainsi que le Chœur de RadioFrance. Le chef Diego Fasolis et son orchestre I Barocchisti révèlent avec vigueur toutes les subtilités de la partition, et, si Robert Carsen met en scène dans une épure rigoureuse, n’est-ce pas pour magnifier le charnel comme l’expression ?

►Lundi 11 juin, 14h CET, France-Musique : Charles Gounod,  Arabesques (1/5) – Paris, Radio-France, 2018 (durée 2h)

En cinq émissions d’Arabesques, du 11 au 17 juin inclus, FrançoisXavier Scymzack nous contera Charles Gounod, celui que Maurice Ravel considérait comme « le véritable instaurateur de la mélodie en France » et envers lequel Gabriel Fauré avait une « infinie reconnaissance », « une ardente tendresse », à cause de ce qu’il savait lui devoir. Evidemment, il nous évoquera ses œuvres, les plus populaires : Faust, Mireille ou encore Roméo et Juliette, comme les plus méconnues : ses symphonies et sa musique sacrée.  

►Mardi 12 juin, 20h CET, Culturebox : Charles Gounod, La Nonne Sanglante – Paris, Opéra- Comique, 2018 (durée 3h)

Jamais reprogrammé en France depuis 1854, le second opéra de Gounod, La Nonne Sanglante, renaît à l’Opéra Comique, grâce à une équipe de passionnés. Laurence Equilbey, à la direction musicale et initiatrice du projet avec Olivier Mantei, en aime le livret très animé , avec revenants et sensationnel, ainsi que cette partition consistante, où s’entend déjà tout le génie mélodique comme harmonique du compositeur. A l’aise comme un fantôme dans ses ruines, David Bobée, metteur en scène mordu de fantastique, a fabriqué des décors changeant à vue, noir et bois brûlé, pluie de cendres et lumières blanches glacées, à l’image du climat gothique de l’œuvre. Poursuivant son histoire d’amour avec la musique française, Michael Spyres chante le rôle splendide mais écrasant de Rodolphe, cadet de Luddorf. Son amour, l’innocente Agnès de Moldaw, fille du clan opposé, est Vanina Santoni, l’effrayant spectre de la Nonne Sanglante Marion Lebègue, avec André Heyboer (Luddorf), Jodie Devos (Arthur), Jean Teitgen (Pierre l’Ermite), Luc BertinHugault (le Baron de Moldaw) et Enguerrand De Hys (Fritz, Veilleur de nuit), dans une production du Palazzeto-Bru Zane pour son 6e festival à Paris.

►Mercredi 13 juin, 20h CET, CatalunyaMusica : (annulé, voir « Dernière minute ») Giacomo Puccini, Manon Lescaut – Barcelone, Gran Teatre del Liceu, 2018 (durée 2h55)

►Jeudi 14 juin, 20h CET, Culturebox : Giuseppe Verdi, Macbeth – Liège, Opéra Royal, 2018 (durée 2h50)

Pour couronner une belle saison (c’est le cas de le dire !), le directeur de l’Opéra Royal de Wallonie, Stefano Mazzonis di Pralafera met en scène le couple sanguinaire du Macbeth de Verdi. Succombant aux prédictions infernales des sorcières, ces ambiziosi spirti (esprits ambitieux) de Sir et Lady Macbeth complotent sur un échiquier, déplaçant et exterminant leurs pions humains, dans un désir sauvage et voluptueux de pouvoir. Ils finissent échec et mat, bien sûr ! Un printemps vocal, la déjà sublime Tatiana Serjan (Lady Macbeth), un éternel printemps verdien, notre monstre sacré, le romantique Leo Nucci (Macbeth), une basse remarquable Giacomo Prestia (Banco), ainsi que Gabriele Mangione (Macduff), Papuna Tchuradze (Malcolm), Roger Joakim (Medico et Sicario) sont dirigés par le sensible et stylé Paolo Arrivabeni.  

►Samedi 16 juin, 20h CET, France-Musique : Charles Gounod, Hommage à Gounod – Paris, Auditorium de Radio-France, 2018

En direct sur France-Musique, l’Orchestre National de France dirigé par Jesko Sirvend et le Palazetto-Bru Zane nous convient à une soirée, enchantée par le génie luxuriant de Charles Gounod. Des célèbres ouverture de Mireille et ballet de Faust en passant par l’exaltation chrétienne des oratorios Mors et Vita ou encore Tobie, des talentueuses improvisations d’Olivier Latry à l’orgue aux ivresses et frissons lyriques de Kate Aldrich, Jodie Devos, Elsa Dreisig, Patrick Bolleire et Yosep Kang, notre champion du romantisme sera interprété avec ferveur, dans un programme original, enthousiasmant.  

►Dimanche 17 juin, 20h CET, France-Musique : Charles Gounod, Le Tribut de Zamora – Munich, Prinzregententheater, 2018 (durée 3h)

Un festin pour ce 200e anniversaire, avec espagnolade et orientalisme sans vergogne, avec orchestration abondante, lyrisme sensuel et coloré, sans oublier son hymne patriotique « Debout ! Enfants de l’Ibérie », je veux parler de l’ultime mais grand opéra à la française de Gounod, Le Tribut de Zamora. Pour cette miraculeuse résurrection, le bouillonnant Palazzetto-Bru Zane a réuni une équipe artistique éblouissante, que Laurent Bury décrit avec admiration. De quoi balayer l’ironie médiocre de La Revue Des Deux mondes du 15 avril 1881 : « pendant que l’Italien Verdi, abjurant les mollesses du terroir natal, regarde vers le nord et se convertit aux dieux nouveaux, l’auteur du Tribut de Zamora retourne à l’italianisme. » ! Le CD de cette version concert sort en octobre 2018, nous espérons très fort une mise en scène du dernier joyau de notre merveilleux Gounod.

►Mardi 19 juin, 19h30 CET, Culturebox : Gaetano Donizetti, Don Pasquale – Paris, Opéra Garnier, 2018, (durée 2h30)

Négligence invraisemblable ou loi du business, Don Pasquale n’avait jamais été représenté à l’Opéra de Paris jusqu’à ce jour ! Mais le bouffon cacochyme n’a jamais pris de coup de vieux sur les scènes et de remarquables « saltimbanques », (mot de Florian Sempey) nous chantent la farsa du manipulateur manipulé à Garnier. Dans sa leçon de basso buffo belcantiste, le comique toujours chic Michele Pertusi est Don Pasquale le barbon vieux garçon,  son neveu Ernesto l’exquis comme élégant Lawrence Brownlee. Pour la maline Norina au charme vocal irrésistible nous avons l’exigeante Nadine Sierra, pour ce roublard intelligent de Dottor Malatesta et l’italianità du chant Florian Sempey. Avec de délicieux rubati dans les valses et un brillant saupoudré d’humour, le chef Evelino Pido se surpasse dans Donizetti. Enfin, Damiano Michieletto, qui veut parler à tous mais n’oblige personne à réfléchir, met en scène ce petit chef-d’oeuvre, probablement humain et vrai, comme son Barbiere et ses Cav & Pag.

►Mercredi 20 juin, 20h50 CET, France3 : Musiques en Fête – Orange, Théâtre Antique, 2018 et mêmes jour et heure sur Culturebox, et France-Musique

►Samedi 23 juin, 20h CET, Musiq3 : Bela Bartok, Le Château de Barbe-Bleue, Le Mandarin Merveilleux – Bruxelles, La Monnaie, 2018 (durée 2h)  

►Dimanche 24 juin, 20h CET, France-Musique : Camille Saint-Saëns, Samson et Dalila – Paris, TCE, 2018 (durée 3h)

Que certains considèrent le Samson de Roberto Alagna comme le rôle de sa vie prête à sourire ! Il ne s’agit pas ici de réécrire l’air du catalogue, mais ne citons que son Don José, un des meilleurs du 20e siècle, sinon le meilleur, et l’affirmation devient approximative. Nous sommes tout ébaubis par ce Samson parce que l’artiste est prodigieux sur scène, et que sa technique reste phénoménale. A ce fervent élu de Dieu se confronte le chant miel et ombre de Marie-Nicole Lemieux en torride tentatrice Dalila. Laurent Naouri est le Grand Prêtre, Alexander Tsymbalyuk Abimélech, avec l’excellent Chœur de RadioFrance, tous sous la direction de Mikhlaïl Tatarnikov.

►Lundi 25 et mardi 26 juin, 20h CET, Radio-Classique : Gioachino Rossini, Sacré Rossini – Paris, TCE, 2018 (durée)

►Jeudi 28 juin, 19h CET, Operavision : Jacques Offenbach, Les Contes d’Hoffmann – Amsterdam, Dutch National Opera, 2018 (durée 3h30)

Même si Offenbach désirait une seule interprète pour les femmes de ses Contes d’Hoffmann et même si Nicklausse nous chante qu’Olympia, Antonia, Giulietta sont une seule et unique femme, la Stella, votre commentatrice préfère trois artistes distinctes, question de vocalités différentes, et pour préserver sa substance mystérieuse, son noyau de conte fantastique à l’œuvre. Amsterdam a fait ce choix qui nous ravit, avec Nina Minasyan (Olympia), Ermonela Jaho (Antonia) et Christine Rice (Giulietta). L’amoureux de la langue française, John Osborn, reprend son magistral Hoffmann, Erwin Schrott incarne pour la première fois les diaboliques Lindorf, Coppélius, Dr Miracle, Dapertutto, avec Irène Roberts (La Muse, Nicklausse), et Paul Gay, François Lis, Rodolphe Briand, pour le chant français. Immersion dans le lyrisme et la profonde mélancolie du « son Offenbach » avec le chef Carlo Rizzi, dans une nouvelle mise en scène du singulier Tobias Kratzer.

►Vendredi 29 juin, 20h CET, Radio-RAI3 : Vincenzo Bellini, Il Pirata – Milan, La Scala, 2018 (durée 2h45)

►Samedi 30 juin, 20h CET, RTS-Espace2 : Wolfgang Amadeus Mozart, Don Giovanni – Genève, Grand Théâtre, 2018 (durée 3h10)


Toujours en ligne

. Depuis le 26 avril, RAI5-Replay : Amilcare Ponchielli, La Gioconda – Piacenza, Teatro Municipale, 2018 (durée 2h50)

. Depuis le 30 avril, Arteconcert : Richard Wagner, Lohengrin – Bruxelles, La Monnaie, 2018 (durée3h40)

. Depuis le 19 mai, BBC3 : Dmitri Chostakovitch, Lady Macbeth de Mensk – Londres, ROH, 2018 (durée 3h30)

. Depuis le 26 mai, BBC3 : Jake Heggie, Dead Man Walking – Londres, Barbican Hall, 2018 (durée 3h09)

. Depuis le 26 mai, Arteconcert : George Benjamin, Lessons in Love and Violence – Londres, ROH, 2018 (durée 2h) et aussi sur BBC3 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Portrait suivi d’un compte rendu de La Belle Meunière à Londres ce 8 novembre, d’une discographie et de divers entretiens.
Actualité
L’impact des technologies numériques sur le chant lyrique est un sujet à débats qui reflète la rencontre entre la tradition de l’opéra et les innovations technologiques de notre époque.
Actualité
[themoneytizer id="121707-28"]