On ne s’attardera pas sur une cérémonie que, comme la plupart des français, nous n’avons pas regardée. Pourtant, afin de booster une audience en chute libre, l’émission avait fait appel au ténor public numéro un, Roberto Alagna, qui, d’après l’AFP, a chanté des extraits de Tosca, La Bohème et du Dernier jour d’un condamné. Histoire de mettre un peu d’ambiance, le chanteur s’en est pris ensuite à un spectateur dans la salle, qui lui aurait reproché d’avoir annulé sa prise de rôle dans Andrea Chénier. « C’était un rôle un peu trop lourd pour moi. Les gens qui contestent sont les mêmes que ceux qui m’auraient reproché de le faire » a expliqué l’ami Roberto avant que Marie Drucker, coprésentatrice des Victoires avec Frédéric Lodéon, ne rappelle que son concert à l’Olympia le 18 février était, lui, toujours d’actualité. C’est Sandrine Piau qui décroche le titre d’ « artiste lyrique », devant Annick Massis et Patricia Petibon. Karen Vourch est la « révélation lyrique » et Lamenti* l’« enregistrement » de l’année. Christophe Rizoud
* Lamenti avec Natalie Dessay, Philippe Jaroussky, Joyce DiDonato, Rolando Villazon… Le Concert d’Astrée, dir. Emmanuelle Haïm (Virgin/EMI)