2024-25 : Saison ambitieuse pour l’Opéra Royal de Wallonie-Liège

Quelques informations complémentaires sur la saison 2024-25 de l’Opéra royal de Wallonie-Liège, déjà annoncée dans nos colonnes, pour laquelle Stefano Pace, directeur général et artistique depuis 2021, a concocté un programme intitulé Trajectoires, qui « explorera les parcours individuels et collectifs des personnages à travers des œuvres qui dialoguent avec les  thèmes universels du choix, de la transformation et de la quête d’identité ». Les grands tubes côtoieront des ouvrages plus rares dans une programmation particulièrement ambitieuse. Tristan und Isolde fera son grand retour après plus de 60 ans d’absence, avec le Tristan de Michael Weinus, la prise de rôle de Lianna Haroutounian en Isolde et Violeta Urmana en Brangäne, sous la baguette du directeur musical, Giampaolo Bisanti dans une production de Jean-Claude Berutti. Un nombre important de titres n’avaient pas été donnés depuis près de 25 ans. Kát’a Kabanová (avec Anish Hovhannisyan dans le rôle-titre, sous la direction de Michael Güttler et dans une production d’Aurore Fattier dont ce sera la première mise en scène d’opéra), Werther (avec un affrontement qui promet d’être électrique entre Arturo Chacón-Cruz et Clémentine Margaine, sous la baguette de Pisanti, dans une production de Fabrice Murgia), La Périchole (dans la production de Laurent Pelly, avec Antoinette Dennefeld et sous la direction de Clelia Cafiero) ou encore Guillaume Tell (autre mastodonte lyrique mais dans une version semble-t-il très raccourcie, avec Nicola Alaimo, John Osborn et Salome Jicia, dirigé par Stefano Montanari et dans une production de Jean-Louis Grinda). Enfin, trois grands titres plus régulièrement donnés complèteront la saison d’opéra : La Traviata (Irina Lungu, Dmitry Korchak, Simone Piazzola et Giampaolo Bisanti dans une production de Thaddeus Strassberger), Don Pasquale (Ambrogio Maestri, Maria Laura Iacobellis, Maxim Mironov, Marcello Rosiello, sous la direction de Dayner Tafur-Díaz (premier prix du Concours International de Direction d’Orchestre d’Opéra en 2022) et dans une mise en scène de Mirabelle Ordinaire), et enfin Le Nozze di Figaro (Biagio Pizzuti (Figaro), Federica Guida (Susanna), Davide Luciano (Il Conte), Carolina López Moreno (la Contessa), Chiara Tirotta (Cherubino), direction de Leonardo Sini et mise en scène de Jean-Romain Vesperini). La Damnation de Faust fera l’objet d’un concert affichant Vittorio Grigòlo, Erwin Schrott et Julie Boulianne sous la direction de Pisanti. A l’occasion du centenaire de la mort de Puccini (décédé à Bruxelles le 29 novembre 1924), Liège proposera également la création d’une commande passée au chef d’orchestre et compositeur Andrea Battistoni, Puccianiana, cantate en cinq tableaux pour soprano, ténor, chœur et orchestre qui sera donc créée en concert le 29 novembre 2024. On notera également que la responsabilité sociale de l’institution n’est pas oubliée avec, par exemple, le lancement en janvier dernier d’un Chœur de jeunes dans le prolongement de la Maîtrise, elle-même en activité depuis quarante ans, qui réunit des jeunes âgés de 18 à 32 ans passionnés par le chant lyrique : une belle façon de réduire les fossés générationnels. Dans le même ordre d’idée, Liège proposera un opéra participatif, Le Château enchanté de Marco Taralli, accessible aux enfants à partir de 6 ans, ainsi qu’un version réduite de Guillaume Tell. Enfin, l’Opéra de Wallonie-Liège entreprend également de multiples actions pour réduire son impacte écologique, du recyclage des éléments de production à des aménagements moins gourmands en énergie !