A l’opéra, l’ouverture ne serait-elle qu’une musique d’ameublement, ou plutôt une musique à meubler, en attendant le début des choses sérieuses ? Certains metteurs en scène font se lever le rideau dès les premières mesures de l’ouverture, comme pour occuper les yeux des spectateurs, et imposer le silence à ceux qui attendent que « ça chante » pour se taire. En matière de captation télévisée, cette mode sévit aussi, et pour la retransmission du Cid de Massenet en direct de Marseille, Mezzo nous gratifiait récemment, pendant l’ouverture, de vues des artistes se faisant perruquer et maquiller, des machinistes installant les décors, etc. D’où ce coup de gueule justifié d’un lecteur de Télérama (n° 3207) qui conclut : « A quand la suppression de ces ouvertures ? » [LB]