C’est par un communiqué coup de poing que Bozar (le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles) annonce ce soir avoir remercié son directeur du pôle Musique, l’Allemand Ulrich Hauschild :
« Le Comité de Direction de BOZAR, en concertation avec le Conseil d’Administration, a décidé de mettre fin au contrat de M. Ulrich Hauschild, directeur de BOZAR MUSIC, à fin décembre 2020. Les difficultés financières du Palais des Beaux-Arts suite à la crise Corona nous obligent à prendre cette décision difficile. Ulrich Hauschild a eu une influence décisive sur le profil musical de Bozar au cours des huit dernières années. Nous le remercions pour ses efforts incessants et lui souhaitons tout le succès possible pour son avenir professionnel. »
L’information pourrait n’intéresser que le microcosme de la musique si elle ne revêtait un caractère singulier. D’abord, Bozar est une organisation qui connaît un grand turn-over au niveau de ses cadres, lequel n’a jamais fait l’objet d’un communiqué de presse. Ensuite, la raison économique invoquée implique que la fonction disparaîtra de l’organigramme, ce qui surprend quand on sait le nombre considérable de concerts qui sont organisés au Palais des Beaux-Arts. À ce stade, on peine à comprendre l’information en dehors d’un cadre explicatif plus global : la proportion de musique va-t-elle fondre chez le plus grand opérateur culturel de Belgique ? En d’autres termes : ce communiqué relève-t-il d’un simple problème de ressources humaines ou d’un bouleversement plus profond de la scène musicale ? Dans tous les cas, un peu de pédagogie n’aurait pas fait de mal.