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Alors que s’achèvent les représentations des Eight Songs for a Mad King de Peter Maxwell Davies à la Péniche Opéra (voir brève), le théâtre musical des années 1960 a décidément le vent en poupe, puisqu’on pourra voir à la fin du mois à Genève Delusion of the Fury, de Partch, également créé en 1969. Né en 1901, mort en 1974, l’Américain Harry Partch avait décidé de créer ses propres instruments (des percussions, essentiellement) pour créer son propre univers sonore. Ce rituel en deux actes, une tragédie suivie d’une farce, se présente avant tout comme une expérience sensorielle. Et bien sûr, on y chante, enfin, on y utilise la voix, sans quoi nous ne vous en parlerions même pas… Le spectacle créé pour la Ruhrtriennale 2013, mis en scène par le directeur de cette manifestation, Heiner Goebbels, la musique étant interprétée par l’ensemble musikFabrik, vingt-deux musiciens sans chef qui jouent sur des instruments qu’ils ont fabriqués eux-mêmes. Puisque selon Partch, « les mots ne sauraient se substituer à l’expérience auditive et visuelle », il n’y a qu’une solution : y assister pour juger par vous-même… [Laurent Bury]
Delusion of the Fury, Harry Partch, les 28 et 29 mars, Genève, Bâtiment des forces motrices. Renseignements sur le site du festival Archipel