Surnommée « la pire chanteuse de tous les temps », Florence Foster Jenkins connaît un regain d’intérêt. Après le théâtre, le cinéma se penche sur le cas de cette prétendue soprano, née en 1868 en Pennsylvanie qui utilisa sa fortune pour financer une carrière que son chant, incontestablement faux, n’aurait pas permise. Sa mégalomanie la poussa en 1944 à se payer Carnegie Hall qu’elle remplit jusqu’au dernier strapontin. Un mois plus tard, elle mourait d’une crise cardiaque causée selon certains par les railleries dont elle fut l’objet. Xavier Giannoli s’est inspiré de son histoire pour Marguerite, interprété l’an dernier par Catherine Frot et Michel Fau. Un autre film sur le même sujet, réalisé par Stephen Frears, est annoncé cette année avec Meryl Streep et Hugh Grant dans les rôles principaux.
Dans le même temps, la société de production allemande 3b Produktion prépare un documentaire de 90 minutes qui tentera de percer la personnalité énigmatique de celle qui affirmait non sans aplomb « Les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté ». Différents témoignages d’experts et de personnes ayant assisté aux concerts de Florence Foster Jenkins complèteront des photos et enregistrements inédits. Quelques séquences de fiction se chargeront d’animer le propos. Ironie de l’histoire, le rôle de la plus mauvaise soprano de tous les temps a été confié à l’une de nos meilleures chanteuses aujourd’hui, Joyce DiDonato, qui a accepté la difficile mission de chanter faux. Diffusion annoncée en novembre prochain, vraisemblablement sur Arte.
And the opera-star playing #FlorenceFosterJenkins is… @JoyceDiDonato !!! #Honoured #SingThis #BeHappyLikeFlorence pic.twitter.com/rnKp4eIYhk
— Florence F. Jenkins (@ffj_story) 6 Janvier 2016