Au sein des scènes lyriques internationales, la Scala occupe – on le sait – une place à part. Son ouverture de saison a toujours lieu le 7 décembre, jour de la Saint Ambroise. Bien qu’aujourd’hui l’étoile de la fameuse institution milanaise ait pali, la date reste marquée d’une croix blanche dans le calendrier des amateurs d’opéra qui attendent toujours avec la même impatience le nom de l’œuvre liminaire et surtout sa distribution. En 2019, ce sera Tosca de Giacomo Puccini dirigé par Ricardo Chailly et mis en scène par Davide Livermore. Mais le suspense demeure car si l’on connaît le nom de deux des trois protagonistes, Anna Netrebko en Tosca et Luca Salsi en Scarpia, l’interprète de Mario Cavaradossi n’est pas encore annoncé. Le nom de Yusif Eyvazov circule évidemment sous le manteau d’autant que les deux époux avaient ouvert ensemble la précédente saison scaligère. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas le communiquer ?
Parmi les autres prétendants au rôle, Francesco Meli, déjà à l’affiche des nouvelles productions d’Il trovatore et de La Gioconda ainsi que d’une reprise de La traviata. Autres possibilités : Vittorio Grigolo, que l’on applaudira ensuite aux côtés de Diana Damrau dans un Roméo et Juliette importé de New York, ou Roberto Alagna annoncé avec Sonya Yoncheva dans Fedora. Enfin, outsider de la liste, Jonas Kaufmann qui, à défaut de Paris au printemps, chanterait Mario à l’automne à Milan. Se non è vero è bene trovato.
Il turco in Italia, Salomé, Pelléas et Mélisande, Tannhaüser, L’amore dei tre re, Un ballo in maschera, Il viaggio a Reims et, en bouquet final, Semele de Haendel mis en scène par Robert Carsen avec Cecilia Bartoli et Ian Bostridge dans les rôles principaux complètent la saison en ligne sur teatroallascala.org.