« Les déconvenues amoureuses d’une demi-mondaine racontées en musique sur des mélodies d’Offenbach à Poulenc en passant par Satie, Kurt Weill, Yvonne Printemps et Paul Kock ». Ne pas se laisser abuser par ce « pitch ». Pour le plus grand bonheur des mélomanes que nous sommes, Mélodrame dans un boudoir est un récital de mélodies en français, où le plus sérieux – « L’invitation au voyage » de Duparc, « Le réveil de la mariée » de Ravel – flirte avec le plus léger – des extraits d’opérette de Jacques Offenbach. Pas une seule parole mais de la musique, entre second empire et années folles, mise en scène par Grégory Cauvin et interprétée, avec beaucoup de conviction, par une pianiste, Benjamine Hervier, et une jeune soprano Lea Sarfati (qui vient de chanter Mimi au Festival « Musiques au cœur »). Un ton, une diction, l’essentiel – ou presque – dans ce répertoire, un timbre aigre-doux, une voix d’essence lyrique qui demande encore à s’affermir, de la musicalité et un certain aplomb scénique servi par une expression parfois trop mélodramatique. Il faut bien que le spectacle justifie son titre. A applaudir à Paris tous les dimanches jusqu’au 26 décembre. Christophe Rizoud
Mélodrame dans un boudoir.
Mise en scène : Grégory Cauvin
Avec: Léa Sarfati, Soprano et, en alternance, Ariane Saguet et Benjamine Hervier
Tous les dimanches à 18h15 jusqu’au 26 décembre
Théâtre Les feux de la rampe (petite salle), 2, rue Saulnier, 75009 Paris