Lors d’une conférence de presse sur la prochaine édition du festival de Bayreuth, Katharina Wagner, sa directrice et arrière-petite fille du compositeur, a annoncé la tenue d’un colloque autour de la relation controversée de Richard Wagner (et de ses héritiers) avec le national-socialisme. D’une durée de deux jours, l’objectif de ce symposium sera de faire la part entre les motivations réelles et opportunistes du soutien que la famille Wagner apporta au régime hitlérien. La question n’avait jusqu’alors jamais été abordée officiellement bien qu’elle ait fait l’objet de nombreuses études et déclarations, la plus fameuse ayant été assénée par le président allemand Walter Scheel à l’occasion du centenaire du festival de Bayreuth « Peut-on reprocher à Wagner que Hitler l’ait aimé ? Hitler aimait aussi les montagnes et les chiens de berger. Ce n’est pas une raison pour en vouloir aux montagnes et aux chiens de berger ».
La nature sensationnelle de l’information a fait passer au second plan l’annonce durant la même conférence de presse du maintien d’Hartmut Haenchen à la direction musicale de Parsifal l’an prochain. Pour mémoire, le chef d’orchestre avait été appelé in extremis pour remplacer Andris Nelsons à la suite d’un psychodrame dont Bayreuth a décidément le secret (voir brève du 6 juillet dernier).