Forum Opéra

Bercy et l’Opéra de Bordeaux : je t’aime moi non plus

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
12 juin 2020
Bercy et l’Opéra de Bordeaux : je t’aime moi non plus

Infos sur l’œuvre

Détails

Suite aux annulations liées à la crise sanitaire de la Covid-19, l’Opéra National de Bordeaux a perdu l’intégralité des recettes propres de la seconde partie de sa saison, l’empêchant ainsi de rémunérer ou d’indemniser l’ensemble des artistes, artisans et techniciens engagés. Malheureusement, sa structure publique de régie personnalisée lui interdit  le recours au chômage partiel, réservé aux entreprises privées.

Aucune solution n’ayant été trouvée fin mai, 4 chanteurs de la région ou avec une attache forte à l’ODB, Aude Extrémo, Julie Pasturaud, Stanislas de Barbeyrac et Thomas Dolié ont rédigé une tribune ouverte de soutien à l’Opéra de Bordeaux et aux intermittents qu’il employait. En effet « sans aucune aide spécifique de l’Etat, de la Ville ou de la Région, l’Opéra malgré sa volonté affichée de les soutenir, serait contraint d’annuler l’ensemble des contrats d’intermittents, sans compensation. Pour l’ensemble de ces salariés intermittents, ce serait un désastre. »

Ils rappellent au public non averti l’essence actuelle de ce statut d’intermittence à savoir :

  • Un contrat comme celui proposé par l’Opéra de Bordeaux permet de vivre bien plus longtemps que la simple durée de l’engagement car d’une part il apporte un nombre d’heures indispensable pour obtenir la protection de l’intermittence et permet d’autre part de travailler sur de nombreux autres projets plus modestes le reste de l’année.
  • L’indemnisation au chômage que celui-ci garantit pendant les périodes d’inactivité n’est plus comparable avec le chômage qu’un salarié du régime général touche, proportionnel à son salaire précédent. Elle est désormais bien plus faible, et ne permet pas de vivre sans ses revenus d’activité habituels.

 En d’autres termes, ce que réclament les quatre chanteurs est assez simple : « Si l’Opéra n’a pas la possibilité de payer ou d’indemniser ses artistes intermittents – et c’est bien compréhensible, compte tenu de l’arrêt complet de son activité – c’est à la Ville de Bordeaux, à la Région Nouvelle Aquitaine et à l’Etat de lui venir en aide. »

Sensible à ce cri d’alarme, le quotidien Sud-Ouest a relayé en fin de semaine dernière l’appel des chanteurs et a contacté l’adjoint en charge de la culture à Bordeaux. Ce dernier s’est voulu rassurant en stipulant avoir reçu la confirmation par l’Etat de la prise en charge du chômage partiel. Et d’ajouter que la contradiction réside entre le ministère de la culture qui autorise le règlement des promesses et le Trésor Public qui s’y oppose.

Cet atermoiement – digne de Kataïev (Je veux voir Mioussov) et symptomatique de la schizophrénie bureaucratique de l’administration française – perdure à ce jour. L’opéra, la mairie et le ministère continuent de tout mettre en œuvre pour payer les intermittents mais doivent encore dépasser les blocages administratifs du trésor public qui se questionne toujours sur leur éligibilité au chômage partiel. 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Le Verbier Festival a dévoilé aujourd’hui la programmation de sa 32e édition, du 16 juillet au 3 août 2025, avec plusieurs rendez-vous pour les amateurs d’art lyrique.
Brève
[themoneytizer id="121707-28"]