Tous les ans à la fin du mois d’août, la petite ville de La Côte-Saint-André dans le Dauphiné organise un festival de musique en hommage à son plus illustre enfant, Hector Berlioz. Sous l’impulsion du directeur de la manifestation, Bruno Messina, chaque édition obéit à un thème dont l’objectif est d’explorer une des multiples facettes du compositeur. Après « Les Fleurs du mal » en 2106, c’est à partir du motif « So british » qu’a été tissé le programme de l’édition 2017, dévoilé sur le site du Festival ce matin. Outre l’idylle avec Harriet Smithson (qui n’était pas anglaise mais irlandaise), ce thème fait écho aux différents séjours de Berlioz à Londres entre 1847 et 1855, celui de 1851, largement commenté dans ses mémoires et autres écrits, correspondant à l’exposition universelle au cours de laquelle il découvrit des instruments et des musiques nouvelles.
Du 18 août au 3 septembre, le plus anglais des compositeurs français, ne serait-ce que par la reconnaissance et le succès qu’il connut Outre-Manche, partagera donc l’affiche avec quelques-uns de ses homologues britanniques – Purcell, Britten… – mais pas seulement. Haendel ou Haydn, avec ses quatuors dits londoniens, ou Liszt, qui inventa le principe du récital à Londres en 1840, occuperont également l’affiche. Parmi les multiples rendez-vous vocaux, les amateurs d’art lyrique noteront à l’encre rouge Les Nuits d’été par Christine Rice et Sir Roger Norrington à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France le samedi 2 septembre ainsi qu’une version de concert de La Damnation de Faust interprétée par Ann Hallenberg, Michael Spyres et Laurent Naouri sous la direction de Sir John Eliot Gardiner, le mercredi 30 août. Ouverture de la billetterie prochainement, le vendredi 7 avril.