Il y a comme un flottement à l’Opéra de Vienne. Après la démission fracassante de Franz Welser-Möst, c’est le chef Bertrand de Billy, pourtant un des piliers de l’institution, qui annonce au journal Kurier sa volonté de ne plus collaborer avec la Staatsoper « tant que durera le mandat de Dominique Meyer ». Les deux décisions ne sont apparemment pas directement liées, Bertrand de Billy précisant que la sienne « avait été prise bien avant » les derniers événements.
Elle survient alors que le chef français avait déjà quitté la production de Lohengrin en mars dernier, sur fond de querelles avec le metteur en scène Andreas Homoki. Pas d’indices en revanche sur d’éventuelles divergences apparues entre temps ayant pu précipiter la décision de Bertrand de Billy. En tout cas, la forme – interviews et communiqués de presse croisés – et le ton – on s’accuse de « malhonnêteté » et de « déloyauté » – surprennent encore une fois dans la Vienne feutrée de l’opéra : autant de mauvais signes, sur fond de difficultés financières persistantes.