Bouquet final pour Pierre Audi à Amsterdam

Pour sa dernière saison avant de partir prendre les rênes du Festival d’Aix-en-Provence, Pierre Audi offrira aux mélomanes amstellodamois un superbe échantillon de tout ce qu’il sait faire, et même les plus grincheux auront du mal à se plaindre que tel ou tel répertoire ne soit pas assez bien traité. Les amoureux de baroque seront comblés : en octobre 2017, ils pourront voir l’Eliogabalo qui ouvrit la saison de l’Opéra de Paris, dans une distribution largement renouvelée mais toujours avec Franco Fagioli, et en mars 2018 Christophe Rousset dirigera ses Talens Lyriques dans La morte d’Orfeo, de Stefano Landi, ultime spectacle mis en scène par le directeur du DNO. Pour Mozart, il y aura en mai une Clémence de Titus pour laquelle se reformera le tandem Peter Sellars–Teodor Currentzis, à qui l’on doit une mémorable Indian Queen de Purcell. Pour les amateurs de grand opéra romantique, il y aura de l’italien (La Force du destin avec Eva Maria Westbroek, La Bohème avec Eleonora Buratto en Mimì), de l’allemand (Tristan et Isolde avec Stephen Gould et Ricarda Merbeth) et du français (Les Contes d’Hoffmann avec, face à John Osborn et Erwin Schrott, Nina Minasyan, Ermonela Jaho et Christine Rice). Tout le XX^e siècle sera balayé : un diptyque unissant la Tragédie florentine de Zemlinsky à Gianni Schicchi, un autre associant Trouble in Tahiti de Bernstein à un bref opéra du compositeur écossais James MacMillan, un Rake’s Progress confié à Simon McBurney, et surtout Le Radeau de la méduse de Henze vu par Romeo Castellucci. Et la création contemporaine arrivera en toute fin de saison, puisque Lessons in Love and Violence, le nouvel opéra de George Benjamin, fera escale à Amsterdam après sa création à Londres. Et on ne parle même pas de la reprise de la version scénique des Gurre-Lieder créée en 2014, ou d’un opéra jeune public intitulé « Le petit cœur du chien »… Voilà qui nous promet de belles éditions du festival d’Aix. Plus d’informations sur le site du Dutch National Opera