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Cantates et Missa brevis de Bach à Lyon : soirée brève mais intense

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Brève
24 mars 2014
Cantates et Missa brevis de Bach à Lyon : soirée brève mais intense

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La Chapelle de la Trinité, à Lyon, accueillait vendredi 21 mars le Bach Collegium Japan, fondé en 1990 par l’organiste et claveciniste Masaaki Suzuki qui le dirige toujours, et dont les nombreux enregistrements d’œuvres chorales et de cantates sacrées de Bach ont reçu divers prix et distinctions. La perfection de l’exécution instrumentale est encore plus saisissante en concert, où la virtuosité n’est jamais gratuite ou purement individuelle mais toujours au service de l’ensemble et de l’élévation spirituelle. Le concert s’ouvrait sur la Cantate BWV 72, avec un chœur impressionnant dès les premières paroles (« Alles nur nach Gottes Willen »), avant que le contre-ténor Damien Guillon ne sorte des rangs du chœur pour le récitatif et l’air d’alto, d’une grande sérénité, bientôt suivi par la basse Peter Kooij puis la soprano Joanne Lunn, tous trois conjuguant étroitement leurs interventions de solistes avec l’orchestre. On a pu admirer également dans la Cantate BWV 125 (« Mit Fried und Freud ich fahr ») la qualité de la diction de Damien Guillon, sa prononciation parfaite de la langue allemande, son art de la projection. Belle articulation également de Peter Kooij, dont la voix profonde et puissante s’impose sans effort apparent. La grande musicalité de la soprano Joanne Lunn pourrait s’accompagner de plus de sobriété dans l’expression, souvent trop marquée, et parfois desservie par un accent anglais très prononcé. De la Cantate BWV 147 (« Herz und Mund und Tat und Leben »), annoncée initialement dans son intégralité (avec le fameux choral final « Jesus bleibet meine Freude »), on n’entendit hélas que l’Aria n° 5 (« Bereite dir, Jesu, noch itzo die Bahn »). Mais le plus beau moment de la soirée fut sans conteste la Missa brevis en sol majeur BWV 236 (l’une des « Messes luthériennes »), avec notamment la lente montée du Kyrie, puis le magnifique duo « Domine deus » réunissant l’alto (Damien Guillon) et la soprano (Joanne Lunn).

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Masaaki Suzuki © DR

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