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Giacomo Orefice (1865-1922) fut jusqu’à sa mort professeur de composition au conservatoire de Milan, où il eut notamment pour élève Nino Rota, mais il n’a pas laissé une trace bien marquante dans l’histoire de la musique. Parmi les coïncidences amusantes, on relève qu’il conçut en 1895 un opéra d’après le roman Consuelo de George Sand, histoire d’une cantatrice dans l’Europe du XVIIIe siècle, dont le rôle-titre fut créé par Cesira Ferrari, qui serait l’année suivante la première Mimi de Puccini. Et après avoir adapté George Sand, Orefice jeta son dévolu sur Chopin, à qui il consacra un opéra du même nom, donné pour la première fois en 1901 au Teatro Lirico de Milan. Il s’agit en fait d’un pot-pourri de morceaux de Chopin arrangés en airs et duos, sur une trame biographique très fantaisiste (George Sand y est rebaptisée Flora), qui connut son heure de gloire durant la première décennie du XXe siècle, notamment en Pologne. C’est d’ailleurs à Wroclaw qu’il faut désormais aller si l’on veut voir le Chopin d’Orefice, qui y est régulièrement donné depuis la nouvelle production de 2010, qui a débouché sur la parution d’une intégrale en CD. Prochaines représentations les 13 septembre et 22 octobre. [Laurent Bury]