Le journal Le Monde, dans son édition du 7 octobre, annonce que la ministre Roselyne Bachelot lance cinq chantiers « pour l’opéra en France ». Cela fait suite aux conclusions de la mission d’investigation sur la politique de l’opéra en France, confiée à la directrice de l’opéra de Lille, Caroline Sonrier. Outre un état des lieux, le rapport rendu à la ministre évoque cinq pistes concrètes, tendant à faire émerger les « évolutions nécessaires ».
1 – Mise en place d’un « dispositif d’observation permanente du monde lyrique » rendu nécessaire par la grande disparité des statuts (neuf au total !) des vingt-six maisons d’opéras en France (hors Paris).
2 – Accompagnement de la carrière des artistes et des professionnels ; les doléances portées par Unisson et Stanislas de Barbeyrac ont trouvé un écho favorable auprès de la ministre. Ira-t-elle jusqu’à instituer un Centre national de l’art lyrique ? La question est posée.
3 – La nécessité de l’ « élargissement » du public concerne tout le secteur. Même si le modèle de l’opéra a considérablement évolué au cours des dernières décennies, les mutations en cours doivent être poursuivies, dans un contexte économique très tendu.
4 – La création, désignée comme le point faible de l’opéra d’aujourd’hui, est au cœur des préconisations avec un « renforcement des résidences d’artistes ». C’est en étant davantage présent dans la société que les préjugés sur l’opéra, comme discipline d’élite, seront battus en brèche.
5 – Enfin l’opéra ne pouvait s’exonérer de s’inscrire dans la « mise en œuvre d’objectifs en faveur de la diversité, de la lutte contre toutes les discriminations ». Le rapport souligne que seules deux femmes (à Lille et Montpellier) sont à la tête de maisons d’opéra.
Cinq pistes qui, si elles sont suivies d’effets, devraient ouvrir de belles perspectives. Il s’agit maintenant de ne pas tarder car la fin du mandat approche…