Après la Royal Shakespeare Company et la National Portrait Gallery, c’est au tour de la Royal Opera House de mettre un terme au programme de sponsoring en place depuis 1988 avec BP. Les montants restent inconnus, mais ces apports financiers ont entre autre permis de développer des projections sur grand écran (BP Big Screens) rendant ainsi accessibles gratuitement de nombreux spectacles d’opéra et de ballet.
Cette décision est perçue comme une victoire « sismique » par le groupe de pression Culture Unstained [Culture sans tache] qui milite très activement pour que les institutions culturelles renoncent aux soutiens liés à l’énergie fossile.
Mark Padmore s’est réjoui : « Nous devons mettre la durabilité, la justice, l’inclusion et la générosité au cœur de tout ce que nous faisons. »
L’équation budgétaire risque d’être particulièrement difficile pour Covent Garden : outre cette perte de sponsoring, l’institution londonienne doit aussi faire face à une réduction de 9% des subsides publics alloués par The Arts Council, soit une perte de 2,9 millions £.
Il ne subsiste plus que deux grands acteurs londoniens qui s’accrochent encore aux soutiens pétroliers : le British Museum et The Science Museum.