Malgré une baisse régulière des subventions publiques, la nouvelle saison lyrique dijonnaise s’annonce prometteuse : de nombreux récitals, quatre opéras, sans compter La petite renarde rusée et Hänsel et Gretel, auxquels les Bourguignons sont invités par Besançon, désormais uni à Dijon. Patricia Petibon et Nahuel di Pierro, Gaëlle Arquez et Sébastien Guèze, Ian Bostridge, Anne Sofie von Otter et Laurent Naouri, Yeree Suh et Thomas Bauer, Georg Nigl pour les récitals, voilà de quoi combler le public. Le Turc en Italie (dans la production d’Aix-en-Provence, mise en scène de Christopher Alden, direction : Antonello Allemandi), du 8 au 14 janvier 2016, puis le Mitridate de Mozart, coproduit avec le TCE, avec la même distribution (Clément Hervieu-Léger pour la mise en scène, Emmanuelle Haïm au pupitre) du 26 février au 1er mars, La rivière aux courlis, de Britten, en création dijonnaise, du 26 au 29 avril, et, pour couronner le tout, la Médée de Cherubini, dans sa version originale française, mise en scène par Jean-Yves Ruf, dirigée par Nicolas Krüger, une première, partagée avec l’opéra de Rouen, du 17 au 21 mai. L’opéra se porte bien : les publics nouveaux se fidélisent, la situation financière est saine avec des recettes propres en constante progression, bien que Dijon demeure l’opéra le moins cher de France. Comme quoi l’audace et une gestion rigoureuse peuvent faire bon ménage.