Décès de Giuseppe Morino.

Né le 18 août 1950, Giuseppe Morino fait ses débuts dans le Faust de Gounod au Festival des Deux Mondes de Spolète en 1981. En 1987, le ténor remporte un grand succès en Pilade dans Ermione au Rossini Festival de Pesaro, aux côtés de deux immenses autres ténors (Chris Merrit et Rockwell Blake), de Marilyn Horne et de Montserrat Caballé dans le rôle-titre. Il chante beaucoup dans les provinces italiennes, et un certain nombre des ouvrages auxquels il participe sont captés sur le vif, dont pas mal de raretés, et diffusés commercialement, notamment par l’éphémère et précieux label Nuova Era. Parmi ses divers enregistrements on pourra citer La Favorita, Il Giuramento, Lucia di Lammermoor (avec Denia Mazzola), Gianni di Parigi (avec Luciana Serra), La Cecchina, Maria di Rohan (avec Mariana Nicolesco), Lakmé, Les Pêcheurs de perles, etc. Voix essentiellement lyrique, avec un timbre un peu corsé et un vibrato serré, Giuseppe Morino était doté d’une prodigieuse extension dans l’aigu (jusqu’au contre-mi, et plus si affinités). On a pu l’entendre à Turin (Les Huguenots), Rome, Bergame, Martina Franca (Il Pirata), au théâtre de Vérone (Axur, re d’Ormus)… Il chante également à la Scala de Milan, plutôt en seconde distribution (et parfois on se demande bien pourquoi !) : Lucrezia Borgia, Lucia di Lammermoor, I Capuleti e i Montecchi, Alceste, Fetonte, La Clemenza di Tito. Hors de la péninsule, il se produit notamment à Vienne (Rosenkavalier, Rigoletto), Bonn (Semiramide avec Cheryl Studer) et à Nantes (Il Giuramento, Le convenienze ed inconvenienze teatrali, Capriccio…). Le chanteur avait 74 ans.