Décès de Reynald Giovaninetti

Chef d’orchestre né à Sétif en 1932, Reynald Giovaninetti a fait ses premières études musicale en Algérie, puis à Nantes et Rennes. Il est premier prix de direction d’orchestre au Conservatoire de Paris, dans la classe de Louis Fourestier. Il donne ses premiers concerts à la fin des années 50, notamment à la radio et au Théâtre de Besançon dont il est le directeur musical pendant 2 ans, puis à Mulhouse où il occupe le même poste 5 ans. En 1968, il devient chef permanent de l’Opéra de Marseille et directeur musical entre 1972 et 1975. Sa carrière devient internationale. En 1969, il donne Les Huguenots à Carnegie Hall (avec Tony Poncet et Beverly Sills). Sa carrière est discrète mais fertile. A San Francisco, entre 1972 et 1980, il dirige Le Nozze di Figaro, Manon Lescaut, Gianni Schicchi, Il Prigioniero et La Voix Humaine. Il est également invité par le Chicago Symphony Orchestra (notamment des extraits de Tristan und Isolde avec Birgit Nilsson). Il est invité à Vienne, Florence, Munich, Turin, Genève, Bruxelles, Bologne, Hambourg, Venise, Palerme (Werther), Vérone (il y dirige une représentation d’Il Trovatore qui n’a sans doute jamais été égalée), Séville, Monte-Carlo, Parme, Gènes, Londres, etc. En France, il dirige à l’Opéra de Paris (Nozze di Figaro, Trovatore à Garnier, et Manon à Favart), Toulouse (Les Pêcheurs de perles, Mireille), Orange (Il Trovatore avec Montserrat Caballé en 1972 avec laquelle il enregistrera un album consacré à l’opéra fançais) ou encore Aix (Die Zauberflöte). Sonrépertoire est très vaste  : de Mozart aux contemporains de son temps (Henri Tomasi, Jean Rivier, Daniel Lesur) en passant par Goldmark ou Rossini. Son activité est également symphonique à la tête du Chicago Symphony Orchestra (pour une tournée à travers les Etats-Unis), de l’Orchestre National de France, de l’Orchestre de Paris, du Philharmonia Orchestra parmi de nombreux autres formations illustres. Il enregistre également plusieurs disques jusque dans les années 80. Il était le père de l’acteur Arnaud Giovaninetti mort à 50 ans d’un malaise cardiaque en 2017.