C’est par un tweet publié le 23 octobre que le ministre tchèque de la Culture, Martin Baxa, a annoncé la disparition de Libor Pešek à l’âge de 89 ans. Elève des deux Václav (Smetáček et Neumann), formé à l’Académie tchèque des Arts de la scène, c’est à l’opéra qu’il fera ses premières armes : Plzeň puis Prague. Après avoir fondé et dirigé des orchestres de chambre, il prend brièvement la tête de la Philharmonie slovaque puis celle de l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool, jusqu’en 1998. Elizabeth II l’avait d’ailleurs fait Commandeur de l’Empire britannique.
Depuis une quinzaine d’années, il était directeur musical de l’Orchestre symphonique national tchèque, et était depuis près de 40 ans l’invité très régulier de la principale formation de son pays, la Philharmonie tchèque. Chef essentiellement symphonique, spécialisé dans la musique de son pays du XXè siècle (Suk, Novák, Martinů mais aussi des compositeurs et compositrices moins fréquentés) tout en restant assez éclectique, Pešek a enregistré de nombreux disques dont, pour l’art lyrique, un Don Giovanni, ou même un Werther, pour le label bien connu Supraphon.