On apprend le décès dimanche 24 juin de Jean Cox. Spécialisé dans le répertoire slave et allemand, ce fort ténor américain avait débuté à Bayreuth en 1956 dans le rôle du Pilote (Die Fliegende Holländer) avant d’interpréter Lohengrin (1967-1968), Parsifal (1968-1973), Erik (1969), Siegfried (1970-1983) ainsi que Walther des Maîtres chanteurs (1969-1984). C’est en Walther d’ailleurs qu’il fit son entrée au Met en 1976. Paris l’avait applaudi en Siegmund, cinq ans auparavant en 1971. Sans être d’un métal rare, sa voix était celle d’un véritable Heldentenor, robuste, pas toujours subtile mais apparemment infatigable si l’on en juge son Siegfried dirigé en 1968 par Wolfgang Sawallisch (Myto) où le chanteur attaque son grand duo avec Brünnhilde comme si de rien n’était. En 1970 à Bayreuth, en Siegfried encore, l’air de la forge le montre toujours aussi ardent à la tâche, face à un orchestre qui pourtant ne le calcule pas. Jean Cox avait eu 90 ans le 16 janvier dernier. Plus d’informations en allemand sur le site du Festival de Bayreuth. Christophe Rizoud