Combien il est dur d’être veuve quand on habite en face d’une caserne de dragons !… Tel est l’argument plein de sous-entendus du Serment de Madame Grégoire, opérette en un acte (1874) du tout jeune Robert Planquette. Quant à l’opéra comique en un acte de Jacques Offenbach, Monsieur et Madame Denis (1862), il brille encore moins par son sujet : Lucile, la nièce de M. et Mme Denis, vient d’être enlevée de son pensionnat par Gaston, le filleul de M. Denis. Mais de part et d’autre, l’intrigue est pleine de rebondissements, et les grandes œuvres à venir des deux compositeurs s’y devinent déjà (notamment la scène de griserie reprise par Offenbach dans La Vie parisienne). La compagnie d’amateurs Les délassements comiques s’est fait une spécialité, depuis une quinzaine d’années, d’exhumer et de mettre en scène, avec de petits moyens et beaucoup de cœur à l’ouvrage, de précieuses œuvres lyriques en un acte (déjà treize Offenbach à leur répertoire). Une occasion de mieux comprendre le goût de nos arrière-grands parents pour ces petits chefs-d’œuvre aujourd’hui injustement oubliés.
Prochaines représentations les 24 novembre, 1er et 8 décembre à 20 h 30, et les 25 novembre, 2 et 9 décembre à 16 h 30 au Petit théâtre de Naples, 22 rue de Naples (01 72 38 11 79). http://delasscom.free.fr