Donald Trump à l’opéra : « Plus jamais ça »

En novembre, lors de sa visite officielle en Chine, Donald Trump a eu le plaisir d’assister à une représentation à l’Opéra de Pékin. Sur son site « The Rest Is Noise », Alex Ross, critique musical du New York Times, nous en apprend un peu plus sur les relations – prévisibles ? – que le président des Etats-Unis entretient avec la musique classique occidentale, et avec l’opéra en particulier. Au détour des mémoires de la journaliste Tina Brown, qui fut rédactrice en chef de Vanity Fair de 1984 à 1992, on découvre le récit d’un repas qui eut lieu en septembre 1987 dans un restaurant, l’un des convives étant précisément Donald Trump. A un moment, celui qui ne prendrait la tête du pays le plus puissant de la planète que trente ans plus tard déclare : « Vous savez quoi ? On est allé à la soirée d’ouverture du Met hier. Le Ring. Plácido Domingo. Cinq heures. Le dîner a commencé à minuit. On fait pas pire. J’ai dit à Ivana : Quoi, t’es dingue ? Plus jamais ça ». Dans la mesure où Domingo n’a chanté son premier Siegmund qu’en décembre 1992, l’anecdote est sans doute en partie apocryphe. En 1987, la saison du Met s’ouvrait avec Otello, avec le susdit Plácido, du temps où il était encore ténor. Et si Otello ne dure que deux heures et demie, c’est sans doute déjà trop long pour quelqu’un qui n’aime pas l’opéra. D’un autre côté, cinq heures, pour l’intégralité de la Tétralogie, cela supposerait que le chef adopte des tempos particulièrement rapides.