Vingt-cinq ans d’engagement, de foi, de persévérance, de ténacité : cela valait bien un concert en l’honneur de Jochen Schönleber, à la tête du Festival Rossini in Wildbad depuis cinq lustres, mais aussi directeur artistique et metteur en scène et de Reto Müller, Président de la Société Rossini Allemande, qui nourrit et illustre les programmes du festival de sa curiosité et de son savoir. Après l’allocution du représentant des autorités, à laquelle les récipiendaires répondirent avec humour et un gag destiné à illustrer le « ici, on fait tout nous-mêmes », le chant et la musique furent comme il se devait de la fête. Du copieux programme composé par le pianiste Michele D’Elia, qui accompagne les chanteurs avec le concours de son confrère Achille Lampo, nous avons retenu la cavatine de Belcore « Come Paride vezzoso » chantée avec brio par le baryton Roberto Maietta, l’air de Carmen « Près des remparts de Séville » que Marina Viotti détaille avec une élégante fermeté, un extrait de zarzuela « La taràntula è un bicho muy malo » où le chant staccato de Mar Campo semble faire écho à un zapateado, la valse de Luigi Arditi « Il Bacio » que la voix souple de Maria Aleida rend irrésistible, le duo Rosina-Figaro où l’agilité et la volubilité sidérantes de Victoria Yarovaya se déploient sur le bronze ferme et malicieux de Roberto Maietta. Malgré sa jambe plâtrée Silvia Dalla Benetta délivre une impeccable cavatine « Quanto è grato all’alma mia » d’Elisabetta regina d’Inghilterra qui dérape en son milieu pour devenir celle de Rosina, l’effet n’est pas nouveau mais l’efficacité est entière ! Même le directeur musical, Antonino Fogliani, paie de sa personne : sur la musique de Rossini il entonne un texte ponctué de répétitions syllabiques dû au musicologue Paolo Fabbri, grand spécialiste de Donizetti, dont la chute, digne d’une chanson gaillarde, provoque l’hilarité. Pour couronner le tout le trio Lindoro-Taddeo-Mustafa « Pappatacci, che mai sento » voit le ténor Cesar Arrieta et la basse Luca Dall’Amico rejoints par Lorenzo Regazzo, rossinien ad hoc qu’on ne présente plus, un des piliers du Festival co-responsable de son Académie de Bel Canto. Quelle belle célébration !
Double jubilé à Bad Wildbad
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
2 août 2016
Double jubilé à Bad Wildbad
- Œuvre
- Auteur
- Compositeur
- Editeur
- Labels
- Lieu
- Saison
- Orchestre
Infos sur l’œuvre
Détails
Commentaires
VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS
Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
- Œuvre
- Auteur
- Compositeur
- Editeur
- Labels
- Lieu
- Saison
- Orchestre
Infos sur l’œuvre
Détails
Nos derniers podcasts
Nos derniers swags
Les dernières interviews
Les derniers dossiers
Zapping
- 14 novembre 2024
- 5 novembre 2024
- 31 octobre 2024
Vous pourriez être intéressé par :
Le Verbier Festival a dévoilé aujourd’hui la programmation de sa 32e édition, du 16 juillet au 3 août 2025, avec plusieurs rendez-vous pour les amateurs d’art lyrique.
- 21 Nov 2024
[themoneytizer id="121707-28"]