Le Palazzetto Bru Zane annonce la sortie ce mercredi 20 novembre du troisième et dernier volume des Ecrits de Vincent d’Indy réunis par Gilles Saint Arroman. Après la période allant de 1877 à 1903 (volume 1), puis de 1904 à 1918 (volume 2), ce sont les dernières années de la vie du compositeur français, jusqu’en 1931, qui sont passées au crible de sa correspondance, de ses discours et de ses nombreuses publications formant tous volumes confondus un corpus de près de 2000 pages (630 rien que pour ce nouvel opus).
En dépit des poids des ans, Vincent d’Indy reste une figure passionnée et controversée de la musique française, jouissant d’une grande autorité auprès de ses contemporains. Conservateur affirmé, il poursuit sa défense acharnée de la tradition musicale face aux bouleversements de son époque – « Schoenberg : musique inutile ; Korngold : mauvaise musique ; Prokofieff (sic) : musique de cirque », lapide-t-il en 1922. Mieux que le polémiste, le mémorialiste narrant sa première rencontre avec Liszt ou le musicien s’émerveillant de l’art des compositeurs qu’il admirait – Wagner, Franck, mais aussi Monteverdi, Bach, Couperin – rendent le troisième volume de ses écrits aussi nécessaires que les deux précédents.
Gilles Saint Arroman, Ecrits de Vincent d'Indy. Vol. 3 : 1919-1931 Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, 45€