Caprices de la postérité : en 1945, le chef d’orchestre polonais Artur Rodziński tire de Der Rosenkavalier une suite, aujourd’hui davantage jouée et enregistrée que les deux partitions orchestrales composées par Richard Strauss lui-même en 1944 à partir de son opéra (Walzerfolgen n° 1 et 2 qui reprenaient respectivement des extraits des deux premiers actes et du troisième). Cette success story aurait-elle inspiré Manfred Honeck ? Le directeur du Pittsburgh Symphony Orchestra, en collaboration avec le compositeur tchèque Tomáš Ille a réalisé sa propre version symphonique d’Elektra, autre opéra de Richard Strauss qui lui, pour le coup, n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet de la moindre adaptation. Interprétée pour la première fois en juin 2014 au Heinz Hall à Pittsburgh, Elektra Rhapsody vient de faire l’objet d’un enregistrement pour le label FRESH!, à paraître fin octobre, début novembre. L’œuvre d’une durée de 35 minutes environ reprend les principaux thèmes de l’opéra dans un maelström de sons que n’aurait pas renié Richard Strauss. Orgiaque et forcément électrique !