Si l’on en croit la rumeur, de toutes les étoiles de la constellation Don Carlos actuellement à l’affiche de l’Opéra de Paris, elle est la plus lumineuse. En Eboli plus hitchcockienne que borgne (à rebours de l’histoire), Elina Garanča confirme sa place au firmament lyrique. Sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Twitter), la mezzo-soprano lettone partage en images ses impressions sur cette prise de rôle. Hashtag : #BecomingEboli. On y apprend par exemple que le passage le plus ardu de la partition n’est pas la Chanson du voile hérissée pourtant de vocalises ou les assauts furieux du « Don fatal » mais le trio du 3e acte avec Posa et Don Carlos, écrit exactement dans la zone de passage. La chanteuse doit y mixer précautionneusement les registres. « Definitely a challenge! », conclut-elle, photo à l’appui (voir ci-dessous). Après Don Carlos (dont la dernière représentation avec cette distribution aura lieu samedi prochain, 28 octobre), Elina Garanča chantera à Londres Santuzza dans Cavalleria rusticana puis à Munich Carmen avant d’ajouter un nouveau fleuron à sa couronne, Dalila à Vienne en mai 2018.
* Voir le dossier que nous lui avons consacré en 2010 à une époque où elle était « inexplicablement absente des grandes scènes parisiennes ».