La présentation de la programmation de la saison prochaine de l’Opéra de Dijon s’est effectuée dans un climat de gravité particulière, puisque ce sera la dernière programmée par Laurent Joyeux, dont le contrat ne sera pas renouvelé par le maire de Dijon, François Rebsamen.
Le programme a de quoi mettre un peu de baume au cœur des amateurs de chant lyrique, qui seront gâtés. Pas moins de six productions et coproductions d’un choix très éclectique, permettant de satisfaire tous les publics leurs sont proposées. De Zemlinsky, une création posthume, rare, Görge le rêveur (Der Traumgörge), coproduit avec Nancy, les 16, 18 et 20 octobre, puis autre découverte, ll Palazzo incantato, de Luigi Rossi, recréé par Leonardo García Alarcón et ses complices (avant Nancy, Caen et Versailles), les 11, 13, 15 et 17 décembre. La Flûte enchantée nous revient, dirigée par Andreas Staier, sur instruments anciens, avec une distribution de rêve (Sophie Karthäuser, Julian Pregardien, Marlène Assayag, entre autres (8, 10, 12 janvier). Autre classique, Tosca (mise en scène de David Bobée, direction : Roberto Brizzi Brignoli), du 24 février au 6 mars. La voix humaine sera associée à une création de Thierry Escaich, Point d’orgue, avec Patricia Petibon, Jean-Sébastien Bou et Cyrille Dubois (Olivier Py mettra en scène, Jérémie Rhorer dirigera). Cette production sera reprise ensuite au TCE et au New York City Opera. Enfin, L’Affaire Makropoulos, sera de la même veine que Kát’a Kabanová et Jenůfa, dirigée par Josef Veselka et son orchestre de Brno, avec des solistes que l’on a déjà fort appréciés. La mise en scène sera signée Philipp Himmelmann (les 25, 28 et 30 mai). En outre, Leonardo Garcia Alarcon, en résidence, nous offrira les Magnificat de Colonna et de Bach, la Passion selon Saint-Matthieu, et un pasticcio, Amore Siciliano. Les Vêpres de la Vierge, de Monteverdi, seront données par Etienne Meyer et ses Traversées baroques, le 12 mars. Des œuvres chorales de Rachmaninov (22 nov.), la Messe en ré de Dvořák le 8 avril, et l’on passera ici sous silence les concerts symphoniques, chambristes et les solistes instrumentaux…
Les récitals s’ouvriront par Natalie Dessay (Paroles de femmes, le 3 octobre), Nùria Rial (avec Andreas Staier) le 19 novembre. Suivront Thomas Bauer (Winterreise, le 24 janvier), Karine Deshayes (concert du 1er janvier), Jakub Orliński (le 3 février) et Véronique Gens (le 2 juin).
Pour son départ, le bouquet après le plus beau des feux d’artifice qu’aura allumés Laurent Joyeux.