À l’heure qu’il est, personne ne sait réellement quelle mouche a piqué le gouvernement fédéral belge qui a décidé, hier soir, de fermer l’ensemble des salles de cinéma, les théâtres et les maisons d’opéra. D’une part, les experts, dont la parole a souvent été suivie comme le fut jadis l’évangile se sont étonnés, en nombre, d’une mesure qu’ils ne préconisaient pas. D’autre part, les lieux de culture se sont prévalus du nombre d’adaptations mises en place au cours des derniers mois et qui garantissent la sécurité des citoyens. Enfin, l’arbitraire d’une décision qui fragilise les plus vulnérables et laisse opérer tranquillement d’autres secteurs (eux aussi meurtris) n’a pas manqué d’étonner.
Partout résonne le même argument : les citoyens ont jusqu’ici docilement suivi les préconisations de « ceux qui savent », au nom du principe de précaution, au nom d’une humilité élémentaire face à l’intérêt supérieur de la santé publique. Mais dès lors que des mesures brutales sont imposées en dehors des préconisations du monde scientifique, se dessine l’opportunité d’un mouvement de désobéissance civile et respectueuse. Une manifestation est ainsi organisée au Mont des Arts ce dimanche 26 à 14h. De nombreuses salles ont fait part de leur intention de rester ouvertes alors que d’autres étudient l’opportunité d’une procédure d’extrême urgence devant la justice.