Après une série de quatorze CD chez Alpha consacrés au baroque par les meilleurs interprètes, Didier Martin, directeur du label, nous propose maintenant quatorze autres enregistrements salués et récompensés par la critique. Ces rééditions bienvenues concernent surtout la musique instrumentale, toujours illustrée par des interprètes de référence. Quatre d’entre elles font la part belle à la voix.
Les Musiciens de Saint-Julien, conduits par François Lazarevitch, nous font danser, entre quelques brunettes et airs de cour chantés par Annie Dufresne, dessus, voix fraîche, avec la verdeur requise. La dynamique est toujours bien présente et le plaisir au rendez-vous (CD 15, Et la fleur vole, 2010). Le CD 21 (Le musiche di Bellerofonte Castaldi, 1998) permet la (re)découverte du premier enregistrement du Poème harmonique, de Vincent Dumestre, avec Guillemette Laurens, dans des pièces qui n’ont pas pris la moindre ride. La même formation, avec une brochette de solistes renommés (Arnaud Marzorati, Isabelle Druet, Philippe Roche, Catherine Padaut, Camille Poul, Aurore Bucher, Jan van Elsacker), nous vaut un retour aux sources de l’opéra. Les œuvres de Caccini, Saracini et surtout l’Orfeo dolente de Belli, quasi contemporaines de l’Orfeo de Monteverdi, éclairent ce dernier d’un jour singulier. (Firenze 1616, CD 23, 2007). Quinze pièces de John Dowland nous sont offertes par Ruby Hughes, Reinoud van Mechelen, Paul Agnew et Alain Buet, magistralement accompagnés et dirigés par Thomas Dunford (CD22, Lachrimae, 2012). Bernard Schreuders avait à juste titre attribué à l’époqie quatre coeurs à cet enregistrement. Ces rééditions, d’un égal intérêt, en dehors des sentiers battus, ne manqueront pas de ravir ceux qui les avaient laissé passer en leur temps. Et à prix très doux.