Ce matin, Olivier Mantei avait réuni tous les représentants de la presse musicale parisienne pour communiquer officiellement le programme de la saison 2017 de l’Opéra-Comique. L’exercice aura surtout permis de confirmer un certain nombre d’informations qui circulaient déjà ou qui avaient été divulguées de manière plus ou moins explicite. On le savait depuis longtemps, cette saison décalée pour s’aligner sur l’année civile s’ouvrira avec le trop rare Fantasio d’Offenbach, mis en scène par Thomas Jolly, dont on peut voir actuellement la production d’Eliogabalo à Garnier, avec Marianne Crebassa dans le rôle-titre, et les représentations auront lieu au Châtelet. La véritable réouverture de la Salle Favart n’interviendra qu’en février, pour la première des deux créations prévues, La Princesse légère de Violeta Cruz, déjà annoncée en juin dernier. On savait aussi, l’Opéra de Versailles ayant publié sa saison il y a plusieurs mois, que l’Alcione de Marin Marais dirigée par Jordi Savall et montée par Louise Moaty ferait un passage par l’Opéra-Comique, en avril-mai. Le Palazzetto Bru Zane avait pour sa part révélé qu’il coproduirait Le Timbre d’argent de Saint-Saëns, à l’affiche en juin. Kein Licht de Philippe Manoury, avant même sa création prévue en octobre, a reçu le prix Fedora. La venue de cousins européens de l’opéra-comique ayant elle aussi été annoncée en juin, on ne s’étonnera pas de voir arriver en novembre La Flûte enchantée montée au Komische Oper de Berlin par Barrie Kosky. Après The Indian Queen réécrite par Peter Sellars pour Madrid, Katie Mitchell utilisera à son tour des musiques de Purcell afin de concocter un spectacle intitulé Miranda. Et Denis Podalydès, après Fortunio, reviendra Salle Favart pour un Comte Ory tout francophone : Julie Fuchs, Philippe Talbot, Gaëlle Arquez, Jean-Sébastien Bou, Patrick Bolleire, Eve-Maud Hubeaux et Jodie Devos, dirigés par Louis Langrée. A quoi s’ajouteront des récitals, des soirées consacrées à la chanson, des séances de cinéma, des spectacles jeune public, des colloques, la restauration des fresques des rotondes situées de part et d’autre du foyer, et la création de la « Nouvelle Troupe Favart », troupe qui n’en est pas une tout en en étant une, associant « chanteurs associés » et « chanteurs résidents ». Pour être décalée, la saison 2017 de l’Opéra Comique n’en sera pas moins riche, après dix-huit mois de fermeture plus que jamais placés sous le signe de l’ouverture.
Plus de renseignements sur le site de l’Opéra-Comique.