Une page se tourne sans tambour ni trompette à l’Opéra de Paris. La fin de la dernière saison de Gérard Mortier ne sera pas marquée par un grand spectacle pour grand public mais par plusieurs événements qui retiendront d’abord l’attention du mélomane chevronné : les débuts de Riccardo Muti au Palais Garnier, oui mais dans un opéra inconnu d’un compositeur qui ne l’est pas beaucoup plus (Demofoonte de Niccolò Jomelli) ; un concert « jazzy » d’Angela Denoke ; l’entrée au répertoire du Roi Roger de Karol Szymanowski dans la mise en scène de Krzysztof Warlikowski, l’un des hommes-emblèmes de l’ère Mortier ; la création en France en version concert de La Passion de Simone de Kaija Saariaho ; enfin, la célébration des vingt ans de l’Opéra Bastille par Am Anfang, une installation scénique, musicale et théâtrale d’Anselm Kiefer. « Am Anfang » qui signifie en allemand « au commencement » : joli pied de nez pour marquer une fin ! Christophe Rizoud
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