« Chaque héroïne de ce livre est une femme que j’aurais voulu être… » confie Beatrice Venezi, jeune chef* d’orchestre et auteur* de Fortissima, un ouvrage qui raconte le « destin de musiciennes rebelles ». Elles sont au nombre de seize, d’Hidegarde de Bingen à Björk. Leur lien à l’opéra est plutôt ténu, à l’exception de l’une d’entre elles : Maria Callas, dont les nombreux admirateurs regretteront le portrait people, qui plus est sujet à caution. Mais l’intention ici est de rappeler à un large public, sans rancœur ni acrimonie, combien ces femmes ont dû surmonter de préjugés à leur époque pour s’imposer dans un monde d’homme. Sans elles, Béatrice Venezi reconnaît qu’elle n’aurait « peut-être pas la chance aujourd’hui de pouvoir monter sur un podium de chef d’orchestre ». (Beatrice Venezi, Fortissima – Payot-Rivages. Françoise Bouillot (Traducteur). 176 pages. 18€)
* Selon Béatrice Venzi, la féminisation des termes n’apporte rien : « puisque l’on recherche la parité, pourquoi créer par le vocabulaire des différences supplémentaires entre les sexes ? ». Vaste débat que cet article ne désire pas entretenir ; nous nous contentons de respecter son choix.