Née en 1891 à Paris dans le 9e arrondissement, Françoise Rosay se forma au chant lyrique au Conservatoire. Avant de devenir une figure emblématique du cinéma français, inoubliable dans La Kermesse héroïque (1935) de Jacques Feyder (son mari), Drôle de drame (1937) de Marcel Carné, L’Auberge rouge (1951) de Claude Autant-Lara ou Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages (1968) de Michel Audiard – entre autres chefs d’œuvre –, elle amorça une carrière de cantatrice au sein de la troupe de l’Opéra de Paris. Télaïre dans Castor et Pollux marqua ses débuts sur la scène du Palais Garnier en 1919. Elle interpréta ensuite aussi bien Salammbô de Reyer et Thaïs de Massenet que Charlotte dans Werther. Obligée de renoncer à l’art lyrique en raison d’une fragilité rénale, elle ne délaissera jamais la musique, chantant dans certains films et opérettes d’une voix désormais éraillée par les deux paquets de cigarettes qu’elle fumait quotidiennement.
Avec quelques mois de retard, le cinquantenaire de sa disparation – le 28 mars 1974 – sert de prétexte à une exposition dans la mairie du 9e arrondissement à Paris jusqu’au 26 février. Didier Griselain, cinéphile et auteur d’une biographie sur Françoise Rosay, dévoile une partie de sa collection – photographies, affiches de films et d’opéras, programmes, objets personnels… Entrée libre ; visites guidées sur réservation les 22 et 25 février (plus d’informations).