« Par ma foi, voilà un beau jeune vieillard, pour 90 ans ». Ce que dit Argan de Toinette déguisée en médecin dans Le Malade imaginaire s’applique à peu de choses près au festival de Glyndebourne, qui s’apprête à souffler ses 80 bougies. Fondée en 1934 (voir notre article), abritée dans un bâtiment qui fête ses vingt ans, cette manifestation propose cet été un beau programme : deux Mozart, dont La Finta Giardiniera, inédite à Glyndebourne, un nouveau Verdi (La Traviata, avec notamment Michael Fabiano), un nouveau Richard Strauss (Der Rosenkavalier) et deux reprises à la distribution entièrement renouvelée, Rinaldo avec Iestyn Davies et Karina Gauvin et Eugène Onéguine avec une équipe très slave. Pour ceux qui n’iront pas frotter leur smoking ou leur robe du soir aux moutons du Sussex, trois diffusions en live streaming sont prévues : Rosenkavalier le 8 juin, Don Giovanni le 6 juillet, et Traviata le 10 août. Happy birthday to you, Glyndebourne ! [Laurent Bury]