Forum Opéra

Grandiose Elektra en direct du Met

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
2 mai 2016
Grandiose Elektra en direct du Met

Infos sur l’œuvre

Détails

La saison des retransmissions en direct du Metropolitan Opera dans les cinémas s’achève en beauté avec  cette production d’Elektra créée à Aix durant l’été 2013, dernier opus de Patrice Chéreau qui devait décéder peu après. Unanimement salué à l’époque  par la presse, qualifié dans nos colonnes de « miracle musical », le spectacle, remonté par Vincent Huguet, n’a rien perdu de son impact. Mieux, sur grand écran, il gagne même en intensité dramatique grâce aux nombreux gros plans sur les visages des trois protagonistes principales qui se révèlent d’immenses comédiennes.

Dans un décor nu, des murs en béton, quelques marches, une porte gigantesque, Chéreau n’a nul besoin d’accessoires superfétatoires pour épater la galerie. Par sa seule direction d’acteurs, il donne vie à des personnages de chair et de sang qui rendent justice au livret de Hofmannsthal.

Au pupitre, Esa-Pekka Salonen qui dirigeait déjà l’ouvrage à Aix, galvanise l’Orchestre du Metropolitan Opera dont il tire des sonorités luxuriantes dans les tuttis tout en mettant en valeur les nombreux passages chambristes que la partition recèle, permettant ainsi aux chanteurs d’émailler leur interprétation d’infinies nuances.

Des seconds rôles, tous excellents, relevons les prestations de Susan Neves, un luxe en confidente de la reine et de Roberta Alexander, émouvante cinquième servante, que le public a chaleureusement ovationnée au rideau final. Burkhard Ulrich est un Égisthe pleutre à souhait et Eric Owens dont la voix d’airain en impose, campe un Oreste hiératique et mystérieux.

Adriane Pieczonka et Waltraud Meier qui faisaient partie de la distribution d’origine, en restant fidèles à leurs prestations Aixoises, constituent un témoignage vivant du travail de Chéreau: la première incarne une Chrysothémis  solide et épanouie, la seconde fait de Clytemnestre une reine nerveuse et tourmentée mais d’une classe irrésistible, à mille lieux des mégères monstrueuses que l’on a pu voir dans cet emploi.

Enfin Nina Stemme qui a mis récemment à Vienne Elektra à son répertoire, se hisse d’emblée au rang des meilleures interprètes actuelles de ce rôle meurtrier. Sa voix opulente dispose d’une large dynamique qui lui permet d’alterner d’impressionnants fortissimos avec  d’exquises demi-teintes. Souvent filmé en gros plan, son visage, qui reflète tous les affects du personnage, nous hante encore longtemps après la fin de la projection.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Adriane Pieczonka et Nina Stemme © Metropolitan Opera

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

De superbes Vêpres imaginaires, aussi ferventes que jubilatoires
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

[themoneytizer id="121707-28"]