Les relations houleuses entre l’intersyndicale du personnel de l’OONM (Opéra national de Montpellier) et Jean-Paul Scarpitta, le directeur général. Après un vote massif (82%) de défiance le 7 juin, l’annonce dans le programme de la saison prochaine que le concert de Nouvel An serait confié à l’orchestre Cherubini fondé par Riccardo Muti a mis le feu aux poudres. Musiciens et choristes ont débrayé avant chaque représentation des Nozze di Figaro (mise en scène de JP Scarpitta). Les autorités de tutelle (Montpellier agglomération, région Languedoc-Roussillon, principaux financeurs, et la DRAC) sont embarrassées : ayant avalisé sans respecter les procédures réglementaires la nomination de Jean-Paul Scarpitta (proposée en son temps par René Koering avec la bénédiction de feu Georges Frêche) elles doivent sans paraître se déjuger tenir compte de la tension croissante. Dans un communiqué elles ont réaffirmé leur soutien au directeur tout en annonçant pour le 1° juillet l’arrivée d’un Secrétaire général chargé « de piloter l’ensemble des relations sociales et de proposer une réorganisation interne…valorisante pour l’ensemble des personnels. » Cela n’a pas suffi à désarmer la mobilisation : le 28 juin le débrayage est devenu grève et la représentation a été annulée. L’escalade va-t-elle se poursuivre ? Quel sera l’issue de la crise ? Et quel sera son prix ? [MS]