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Depuis deux semaines, et pour deux dimanches encore, Arte diffuse une série d’émissions intitulée « Histoires d’opéra ». A chaque épisode de 26 minutes, le principe est le même : l’interprète principal d’un spectacle nous raconte l’intrigue d’un opéra, illustrée par des extraits de la production et complétée par les propos du directeur de la salle en question, du metteur en scène et de divers autres intervenants. La série s’adresse en priorité aux profanes (auxquels il peut être bon d’expliquer ce qui se passe dans Carmen), mais les amateurs avisés pourront aussi y glaner quelques éléments de cuisine interne et autres considérations sur les changements de perruque de Renée Fleming. Les quatre épisodes programmés offrent un judicieux mélange de piliers du répertoire (Carmen et Madame Butterfly) et d’œuvres moins centrales de compositeurs illustres (La Clémence de Titus et Arabella), dans des productions allant du franchement ringard (une Butterfly qui aurait ravi nos arrière-grands-parents) à la transposition sobre (la magistrale Carmen de Bieito, sans provocation gratuite), en passant par un classicisme de bon ton (Arabella de Marco-Arturo Marelli) ou par le n’importe quoi (La Clémence de Jürgen Flimm). C’est aussi l’occasion de se promener dans les coulisses des plus célèbres maisons d’opéra du monde, à Munich, Vienne, Venise ou Paris, et les fans y entendront s’exprimer leurs artistes préférés (Alagna, Fleming, Elina Garanča ou Béatrice Uria-Monzon). Cerise sur la gâteau, s’il faut en croire une image du générique, il existerait même un épisode consacré à La Cerisaie de Fénelon à Garnier, qui n’attend plus que d’être diffusé ! [Laurent Bury]
Histoires d’opéras, encore deux épisodes, les 24 février (La Clémence de Titus à Vienne) et 3 mars (Carmen à La Fenice), à 16h20 sur Arte