« Pourquoi les quelques huées qui ont accueilli l’équipe de production venue saluer le public à l’issue de la première d’Hänsel und Gretel dimanche dernier à l’Opéra de Paris ? » s’interrogeait Laurent Bury dans sa recension du spectacle. La deuxième représentation, hier, 16 avril, apporte la réponse à la question : à cause du dispositif scénique qui pénalise les spectateurs – nombreux au Palais Garnier – placés sur les côtés. La maison en coupe imaginée par Mariame Clément avec ces quatre pièces séparées au centre par un couloir, rabat les chanteurs sur les extrémités en fond de scène avec les conséquences visuelles et acoustiques que l’on peut imaginer. Seul finalement le public au centre de la salle peut apprécier un spectacle qui a oublié de prendre en compte la plus élémentaire des règles scénographiques imposées par un théâtre à l’italienne. Pourtant, ce n’est pas la production qui a été chahutée hier au tomber de rideau mais le chef d’orchestre. Claus Peter Flor semblait en effet avoir laissé au vestiaire la poésie dont il avait fait preuve deux soirs auparavant. Desservie par une petite harmonie aigrelette et des cors fâchés avec la justesse, la partition d’Humperdinck traînait des pieds, à l’image de la représentation qui malgré sa courte durée (2h15 entracte compris) pourra sembler longue à ceux qui n’ont pas la chance d’être bien placés.