C’est ce qu’on appelle la génération Atys. En 1987, tricentenaire de la mort de Lully, tandis que William Christie ressuscitait l’opéra préféré de Louis XIV, deux ensembles baroques français virent le jour. Hervé Niquet fête les trente ans de son Concert Spirituel avec une grande tournée qui, partie de Montpellier cet été, a emporté son « Opéra imaginaire » à Bruxelles et à Paris, en attendant Versailles ce soir même. Quant à Hugo Reyne, il célèbre le trentième anniversaire de sa Simphonie du Marais avec un peu moins de faste, mais la voix a quand même une belle place dans la série de concerts prévus : mardi 17 octobre, le Grand Auditorium de la Bibliothèque nationale l’accueillait pour un hommage à l’Italien mort il y a 330 ans. Après l’exercice délicat consistant à interpréter les deux vois du « Dialogue de la musique italienne et de la musique française » tiré du Ballet de la raillerie, Elodie Fonnard y livrait notamment une superbe interprétation du fameux monologue d’Armide. Et après l’avoir donné cet été à La Chabotterie, l’ensemble reprendra en janvier à Munich L’Europe galante de Campra, opéra décidément très fêté ces temps-ci puisque, outre le concert donné le mois prochain à Versailles par Sébastien d’Hérin, le CMBV annonce une version scénique à Potsdam et à Prague pour l’été 2018…
Fragments de feu Monsieur de Lully, Elodie Fonnard, soprano, Renaud Soliveres, récitant, la Simphonie du Marais, direction musicale : Hugo Reyne, Grand Auditorium de la BnF, mardi 17 octobre, 18h30