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Ioan Holender prédit la fin du Festival de Bayreuth

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Brève
4 juillet 2023

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Dans une tribune publiée dans Die Presse le 1e juillet dernier, l’ancien directeur du Staatsoper de Vienne (1992-2010) pousse un cri d’alarme et paraphrase les interrogations de Wotan : « Das ist das Ende » (« Est-ce la fin ? »). Holender s’inquiète de la baisse d’attractivité du Festival de Bayreuth. L’époque où celui-ci affichait systématiquement complet semble en effet bel et bien disparue. Il y a quelques années encore, l’obtention de billets relevait d’un parcours du combattant par ailleurs totalement dépourvu de transparence : nombre de places théoriquement limité avec liste d’attente de près de 10 ans, priorité aux festivaliers fidèles, aux cercles wagnérophiles ou association des amis de ceci ou cela, aux agences de voyage, sans compter l’attribution irrationnelle et à la tête du client des rares retours à la billetterie. Parfois un journaliste de L’Abeille cauchoise consentait à vous revendre son invitation à prix d’or. « Durant les 19 années à la tête de l’Opéra d’Etat de Vienne, j’ai toujours été conscient que le Festival de Bayreuth était la plus importante des compagnies lyriques mondiales (…) Je ne rejetais jamais une demande de Wolfgang Wagner (…) pour libérer un artiste » (petit-fils de son grand-père, Wolfgang Wagner fut à la tête du festival de 1966 à 2008). « La plus grande récompense pour un chef d’orchestre ou un chanteur, c’était d’être engagé à Bayreuth ». Réputé conservateur en termes de production, Holender rappelle toutefois que c’est Wolfgang Wagner qui révéla au monde lyrique des metteurs en scène comme Götz Friedrich, Patrice Chéreau ou Harry Kupfer. Mais selon lui, « les aberrations scéniques de ces dernières années », alliées à des choix de chefs ou de chanteurs discutables, ont fini par faire fuir un public payant qui aura manifesté bruyamment sa déception à la fin du spectacle (honnêtement, on compte sur les doigts d’une main les théâtres internationaux où les productions ne sont pas huées à la première…). Pour Holender, le fait que le festival n’affiche plus sold-out est un avertissement pour le monde de l’opéra tout entier, en particulier pour ceux de ses responsables qui négligent, changent ou méprisent le livret original que soutient la musique. Selon lui, la fin prédite par Wotan pourrait alors devenir progressivement une réalité.

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Ian Holender © Servus TV / Hoermandinger
Ian Holender © Servus TV / Hoermandinger

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