Ironie, au TCE, deux concerts pour le prix d’un !

Construit en 1913, le bâtiment du Théâtre des Champs-Elysées est une des premières « multi-salles » de Paris, intégrant, outre la salle principale, la Comédie des Champs-Elysées (au dessus du foyer de la grande salle) et le Studio des Champs-Elysées (à l’origine une galerie d’art). Il comporte également le restaurant Gigi, anciennement Maison Blanche (édifié à la fin des années 80 sans permis de construire…) et depuis 2016, un restaurant-cabaret, Manko, situé sous le parterre de la grande salle. Les spectateurs de La Bohème qui se donne actuellement dans la salle principale et qui ont la chance d’être situés dans les hauteurs ont pu bénéficier à la première et à la deuxième représentation d’un fond musical rock-pop en complément de la musique de Puccini, le dernier quart d’heure pour le jeudi et durant les deux derniers actes samedi dernier. Consulté, l’accueil pointe suivant les jours la responsabilité d’une soirée chez Manko ou des répétitions (à 22h !) à la Comédie des Champs-Elysées. Dans un cas comme dans l’autre, ils restent impuissants à empêcher ce fond musical. Ce problème n’est pas nouveau puisque nous l’avions déjà été signalé en 2016 à l’occasion d’un Werther où Juan Diego Flórez devait lutter contre le flot musical émanant du cabaret, audible au parterre cette fois.