Le sport et la musique pourraient faire mauvais ménage l’an prochain, alerte l’édition de ce jour du Figaro. En raison du dispositif de sécurité nécessaire à l’organisation des Jeux Olympiques de Paris, les grands événements musicaux de l’été 2024, dont le Festival d’Aix-en-Provence, seraient décalés ou printemps ou à l’automne, voire annulés.
« Le principe, c’est le report ou l’annulation des grands événements sportifs ou culturels mobilisant de nombreuses forces de police et de gendarmerie » affirme le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Son homologue de la culture, Rima Abdul Malak, tempère : « Un travail est en cours pour recenser les difficultés qui se posent aux festivals de l’été en raison de l’ampleur des moyens nécessaires pour les Jeux. Une concertation avec les acteurs aura lieu pour voir comment concilier les besoins avec les événements estivaux qui font partie de l’ADN culturel de la France. ».
Faut-il ajouter que de telles annulations ne seraient pas sans conséquences économiques. « Une année blanche serait dramatique », prévient Sylvie Robert, sénatrice PD d’Ille-et-Vilaine et rapporteur du budget de la culture, « Interdire entraînera aussi une baisse des droits d’auteur pour les artistes et moins de taxes fiscales pour le Centre national de la musique. Producteurs, prestataires de son et lumière… Tout un écosystème est en danger ». L’important, c’est de participer, disait Pierre de Coubertin. Un siècle après, il n’est pas certain qu’il ait encore raison.